HISTORIQUE & DEONTOLOGIE
Historique de la kinésiologie
Extrait du livre Manuel Pratique de Kinésiologie par Jean-Claude GUYARD Éd. LE SOUFFLE D’OR.
A LA FIN DU XIXe siècle, le Dr Palmer jette les bases d’une technique d’ajustement vertébral sous l’appellation de chiropractie, suivi par les Drs Dejarnette, Chapman et Bennett qui pratiquent des techniques réflexes permettant une action à distance d’une région du corps à une fonction.
DANS LES ANNÉES 60, le Dr Goodheart, chiropracteur, démontre :
– l’interaction muscles/organes/méridiens d’acupuncture,
– la relation entre les stress et le tonus musculaire en utilisant le test musculaire.
DANS LES ANNÉES 70, le Dr John Thie met à la portée de tous ce qui était resté jusqu’alors la pratique des chiropracteurs.
Son livre “Touch For Health”, d’abord destiné à un usage familial, sera la base et le tremplin des diverses formes de kinésiologie qui se développeront des années 80 à ce jour.
Dans ce livre remarquable, le Dr John Thie publie les relations entre certains muscles et les méridiens d’acupuncture et leurs points réflexes vasculaires et lymphatiques.
Ainsi se met en place la notion d’un système d’inter-relation entre les systèmes structurel,
lymphatique, neurologique, psychologique, vasculaire nutritionnel, chimique et énergétique.
Il découle de cette nouvelle compréhension :
– que les stress pouvant déséquilibrer l’un des systèmes et, par voie de conséquence, tous les systèmes, sont infiniment nombreux,
– que la résolution d’un problème dans un système peut résoudre un problème dans un autre système.
Il s’ensuit qu’en testant un muscle :
– c’est l’ensemble de ces aspects qui est testé,
– en restaurant sa force, chaque aspect de cet ensemble est renforcé.
La guérison ou la disparition des symptômes résulte de cette reconduction énergétique globale.
DANS LES ANNÉES 80, le test musculaire commence à être utilisé pour interroger le corps sur les
besoins de la personne et accéder au maximum de ses capacités.
Ces nouvelles utilisations du test musculaire créent de nouvelles branches de la kinésiologie qui se
démarquent de la branche chiropractique par une plus grande importance accordée aux émotions
associées aux troubles traités. Cet élargissement a pour effet d’ouvrir la kinésiologie aux non
médecins et aux sciences humaines non médicales.
Née des travaux du Dr Dennison, l’“Édu-kinésiologie” ou “Kinésiologie pour apprendre”, améliore la
communication entre les hémisphères gauche et droit du cerveau.
L’édu-kinésiologie propose des mouvements et des positions facilitant le croisement de la ligne
médiane par les bras et les jambes, recréant ainsi le schéma bi-latéral qui facilite la coordination et
la synchronisation des deux hémisphères cérébraux.
Depuis le début des années 80, la kinésiologie se développe dans de nombreuses directions qui appliquent le test musculaire pour rechercher les causes et les antidotes des maux dans les divers
aspects de l’être humain et même de l’animal (par transfert).
Citons :
L’école californienne “Trois Concepts en Un” approfondit l’intégration corps/esprit en défusant les stress émotionnels et enseigne les structures/fonctions mises au point par Daniel Whiteside.
Frank Mahony s’est intéressé à l’hypertonicité musculaire décelée avec le test musculaire et corrigée par l’alternance de légères contractions à l’expir et de légers étirements à l’inspir.
Bruce Dewe et sa femme Joan font connaître la “Pratique Kinésiologique Professionnelle”
rassemblant les divers aspects de la kinésiologie classés par modes digitaux.
Charles Krebs a publié A Revolutionary Way of Thinking.
En France : les éditions du Souffle d’Or ont fait connaître la kinésiologie en publiant plusieurs livres cités en bibliographie.
L’auteur du Manuel Pratique de Kinésiologie a également écrit la Kinésiologie Relationnelle* qui,
initialement destinée aux couples, s’est avérée applicable à toutes les relations humaines et
AuraKinésiologie** qui traite de l’usage du test musculaire pour définir les modalités d’applications
des interventions sur les Champs d’Energie Humaine (CEH).
La kinésiologie se développe également en stomatologie avec le Dr Francis Linglet et en posturologie
avec le Dr Willem.
Comme toutes les nouvelles méthodes, la kinésiologie évolue rapidement. Dans le monde entier, des
chercheurs progressent et de nouvelles applications apparaissent.
Que chacun les utilise avec rigueur et créativité pour le bien-être de tous.
* Kinésiologie Relationnelle. Ed. Guy Trédaniel.
** Aura – Kinésiologie. Ed. Guy Trédaniel.
Code de déontologie du kinésiologue
Extrait du Syndicat National de Kinésiologie (SNK)
Généralités
La kinésiologie est une convergence de techniques de gestion du stress et des émotions. La démarche s’inscrit dans une recherche de faits. Aussi, le kinésiologue :
1. n’établit ni diagnostic, ni traitement, ni pronostic, ni prescription médicale, ni régime alimentaire,
2. ne fait aucune prescription médicale et ne demande jamais d’interrompre un traitement médical,
3. rappelle aux consultants que le kinésiologue n’est ni médecin ni thérapeute et qu’ils doivent impérativement consulter au delà du champ des symptômes,
4. s’abstient de présenter la kinésiologie en termes laissant croire qu’il s’agit d’une méthode de guérison et donc d’éviter les langages et / ou termes médicaux et ce, sur tous supports de communication,
5. s’abstient de mélanger dans une séance la kinésiologie une forme quelconque d’ésotérisme,
6. informe le consultant lorsqu’il utilise des techniques autres que la kinésiologie,
7. n’utilise aucun appareil non validé par le SNK, la kinésiologie étant une discipline passant le « toucher »,
8. travaille dans un lieu où la sécurité de ses consultants est assurée.
Test musculaire
Le test musculaire utilisé dans la kinésiologie est l’outil de base du kinésiologue. Il donne l’indication d’un état de stress en lien avec le sujet abordé pendant la séance. Il indique un ressenti qui ne correspond pas toujours à un fait réel. Le kinésiologue s’abstient d’utiliser, de détourner le test musculaire pour :
9. en faire un instrument de diagnostics, de révéler ou d’affirmer un fait passé de ce qui pourrait être interprété comme une « vérité » dont le bien fondé serait invérifiable, de prédire le futur, ni de savoir si une personne dit la vérité,
10. affirmer des certitudes à propos d’évènements que la personne aurait vécus, dépassant les limites des souvenirs conscients (exemple : vies antérieures, affirmation d’abus sexuels, « syndrome des faux souvenirs »…),
11. affirmer ou confirmer tout événement de l’histoire de la personne qui ne peut être vérifié par elle-même ou son entourage,
12. poser un quelconque jugement sur la personne ou lui imposer des choix.
Relation du kinésiologue avec ses clients
Le kinésiologue a un rôle d’accompagnement dans la recherche d’un équilibre psychique, physique, énergétique et émotionnel. Il établit une relation informative-formative où il accompagne le processus décisionnel du consultant sans jamais se substituer à ce dernier en matière de choix personnel.
Pour cela, il :
13. s’engage à recevoir toute personne, sans discrimination, dans le respect et sans restriction des droits de l’homme et de la législation française et/ou européenne,
14. n’exerce ni influence, ni pouvoir d’ordre moral, physique, mental, spirituel, financier ou sexuel,
15. s’abstient de tout prosélytisme politique, religieux ou autre et respecte les croyances du consultant excluant ainsi toute forme de jugement,
16. informe ses consultants sur sa formation, ses compétences et sa manière de travailler en réponse à toute question relative à sa pratique,
17. veille à ne jamais juger, culpabiliser, ni blâmer les personnes qui le consultent. Il parle de façon claire et précise afin d’assurer au client la meilleure compréhension possible,
18. est à l’écoute active des difficultés du consultant. Il met l’accent, respecte et valorise l’optimisation du potentiel de la personne. Il respecte les réserves de cette dernière quant à sa vie privée et le laisse toujours libre de ses choix,
19. respecte totalement le secret professionnel, notamment en ce qui concerne tout ce qui se dit en séance ainsi que l’anonymat des consultants,
20. laisse le consultant libre de poursuivre le travail entrepris ou d’y mettre un terme,
21. n’impose ni le nombre de séances, ni la fréquence des rendez-vous,
22. fixe ses honoraires en conscience avec tact et mesure. Conformément à la loi, le prix de ses séances doit être affiché,
23. affiche le présent Code de déontologie dans ma salle d’attente ou lieu de consultation,
24. informe le consultant de la durée d’une séance et du montant des honoraires pratiqués dès la prise de rendez-vous,
25. prévoit une durée raisonnable de la séance,
26. ne reçoit les mineurs qu’avec l’accord de leur représentant légal et de préférence en présence de celui ci, sauf avis contraire de ce dernier.
Compétences
Le kinésiologue est vigilant, lucide et tient compte des limites qu’il peut rencontrer dans sa pratique :
27. il adresse le consultant à un autre professionnel (médecin, psychologue, etc..) dès que les besoins et/ou la demande du consultant dépassent ses compétences et/ou pour des raisons personnelles,
28. il réactualise ses connaissances, ses compétences par la formation continue,
29. il s’engage à travailler à son propre développement personnel soit en participant à une analyse de pratique professionnelle, soit en consultant lui-même en kinésiologie ou dans toute autre approche de son choix.
Relation avec ses confrères
30. Le kinésiologue respecte ses confrères, qu’ils soient ou non, membres du SNK,
31. il s’abstient de tout propos les discréditant ou les diffamant,
32. il s’engage à accueillir tout conseil en retour sur sa pratique professionnelle.
Relation avec les autres professions
33. Le kinésiologue entretient des rapports courtois et respectueux avec les membres des autres professions,
34. il s’abstient de toute critique ou dévalorisation,
35. il peut être amené à collaborer dans un axe de complémentarité à toute pratique pourvu qu’elle soit dégagée de forme quelconque d’ésotérisme, religieux, sectaire, politique.
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36. Le kinésiologue fait dans tout support de communication, une distinction claire entre la kinésiologie et les disciplines étrangères à la profession,
37. ses écrits sont en accord avec le code de déontologie du SNK,
38. le kinésiologue qui s’inscrit dans des annuaires professionnels où figurent conjointement d’autres techniques thérapeutiques ou assimilées comme thérapeutiques, des thérapeutes, se doit de préciser « Conformément à la Législation Française, le kinésiologue n’est classé ni considéré « thérapeute », ni sa pratique comme « thérapeutique »,
39. il est circonspect dans sa communication et veille à garantir au mieux l’image de la profession. Il peut prendre conseil auprès du SNK,
40. il garde l’entière responsabilité de ses propos et ne s’exprime pas au nom du SNK,
41. la communication officielle du SNK est réservée au Conseil d’administration.
Protection juridique
42. Le kinésiologue avertit le SNK si une action en justice est menée contre lui concernant l’exercice de sa profession,
43. Le SNK ne peut défendre en justice les droits de ses adhérents pour des procédures individuelles.
Le SNK se réserve le droit de modifier le Code de déontologie, de le compléter ou de l’améliorer en fonction de l’évolution de la profession en France.
Le SNK est dégagé de toute responsabilité en cas de manquement du signataire au présent Code de déontologie.
Le signataire y adhère en tant qu’engagement moral n’entraînant aucune charge financière de part et d’autre ni de solidarité sur le plan juridique.
En cas de modification de ce Code, le kinésiologue, en désaccord éventuel, peut résilier son adhésion. Il perd alors tous les droits et avantages accordés aux membres du SNK.
En cas de non respect du présent Code de déontologie, celui-ci entraîne une sanction disciplinaire décrite au Règlement intérieur allant de l’avertissement à l’exclusion du SNK.